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L'ivresse mentale

Dernière mise à jour : 7 nov. 2023

L'ivresse mentale ou être saoul mentalement... Dérivé du terme Dry Drunk Syndrom utilisé chez les AA, l'ivresse mentale décrit l'état d'une personne qui a arrêté de consommer mais qui ne s'est pas occupée de ses traumas, ses problèmes ou son mal-être et/ou qui continue à agir comme avant même s'iel ne consomme plus (a arrêté de boire mais sans se rétablir). L'ivresse mentale peut être un présage de la rechute et créer une sensibilité aux transferts.
la femme étendue sur le sol semble pensive, éteinte, en réflexion
femme étendue sur le sol

Les symptômes du Dry Drunk Syndrom (traduction libre du site WebMD):


  • Vouloir être le centre de l'attention

  • Ne pas accepter les critiques constructives

  • Toujours vouloir avoir raison

  • Se sentir constamment victime de la vie, des gens, des évènements

  • Difficulté à communiquer avec les autres

  • Peur de ne pas être capable de changer

  • Humeur instable

  • Ressentiment

  • Ruminer sur le temps perdu à avoir consommé

  • romancer son passé de toxicomane


On peut se saouler avec tellement de choses dans la vie. Pendant plus de 30 ans mon mentor et coach de sobriété nous a enseigné qu'on pouvait virer toutes sortes de brosses: de sucre, d'alcool, de travail, de sexe, de pouvoir, de pensées, etc. Qu'il fallait par ailleurs faire attention aux transferts.


Dans mon cas, quand j'ai arrêté de fumer la cigarette, je me suis précipitée dans le sucre. Je pouvais manger tellement de chocolat, de gâteaux et de pâtisseries que j'en devenais aussi étourdie qu'un lendemain de veille. Bouche pâteuse, nausée, obsession, honte, culpabilité, incapacité de me contrôler, léthargie... avez-vous déjà éprouver les mêmes sensations en passant des heures sur internet ou en visionnant une série sur Netflix en une journée?


Du plus loin que je me rappelle, avant de mettre en pratique le mode de vie des 12 étapes, j'étais en constante ivresse mentale. J'analysais et sur-analysais ma vie au point de ne plus y voir clair. Chaque détail de mes conversations était passé au peigne fin. Je me rejouais des scènes sans arrêt et en imaginais les différents scénarios. Des jours et des nuits d'anxiété et de temps perdu à essayer de corriger mentalement ce que je détestais en moi. À essayer de réparer ce que j'avais pu dire aux autres durant une soirée. À me demander ce que l'autre pensait vraiment. À endurer une charge mentale pénible remplie de choses à faire et de ''je devrais donc'' ou ''j'aurais donc dû''. Parfois aussi aliénant que des lendemains de veille.


Je pense par ailleurs que c'est souvent à cause de cette ivresse mentale et de mon anxiété que j'ai cherché à taire mon discours intérieur en fumant un joint ou en me claquant une bouteille.


Dans le jargon des fraternités anonymes et dans certains milieux thérapeutiques, on entend souvent parler du 85/15.


85 = 85% de ce que je vis à l’intérieur de moi (insatisfaction, colère, honte, sabotage, manque de confiance en moi, impatience, procrastination, rejet, peurs, etc.), et le 15 représente la substance ou le comportement utilisé pour calmer le 85. Si j’arrête seulement le 15, je me retrouve en contact avec un inconfortable 85 et rumine un dialogue intérieur en conséquence (le fameux hamster).


C’est pourquoi une grande partie de mon engagement envers ma sobriété ou mon abstinence est consacrée à:

  • une gestion saine de mes états intérieurs et du discours correspondant

  • ma capacité à voir dans l’instant présent si ce que je dis (et me dis) part de mon égo ou de mon être, de ma blessure ou de mes besoins

  • retrouver le pouvoir sur mon narratif dans l'ici maintenant plutôt qu'à rebours ou ne rien dire. Pire encore, de dire oui quand ça me dit non.

  • apprendre à autoréguler mon système nerveux pour le ramener à un équilibre confortable, sécuritaire, paisible et où le stress remplit son rôle d'origine plutôt qu'être constamment activé en tentant de se protéger de menaces potentielles (peur de ce que mon patron va dire, peur de ce que je vais dire, peur de déplaire, de décevoir, d'oser, etc.) .


Le journal de sobriété que vous pouvez télécharger gratuitement plus bas aide par ailleurs à observer cette communication intérieure et les comportements correspondants. Pour apprendre à gérer ma vie plutôt que la subir.

journal de sobriété
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Download PDF • 7.27MB

Pas obligé d'être accro à une substance pour aller chercher de l'aide. Que vous fassiez de l'ivresse mentale, de l'anxiété, que vous souhaitiez pratiquer l'abstinence, la modération, ou apprendre à vous autoréguler, mes services sont personnalisés en fonction de vos besoins. Quand j'ai décidé de reprendre ma vie en mains il y a plus de 15 ans, je suis devenue professeur de yoga et de méditation et suis retournée à l'université pour devenir intervenante en dépendances. J'ai fait ce métier quelques années en maisons de thérapie et je propose maintenant une alternative aux méthodes classiques d'intervention. Avec les années et la pratique, j'ai réalisé que la thérapie en continue, le yoga, la méditation, les techniques de respiration, de réduction du stress, la spiritualité et la journalisation, m'accomplir et vivre ma vérité ont eu un grand impact sur mon propre rétablissement. Mon expérience personnelle et les formations que je suis depuis plus de15 ans dans le domaine de la dépendance, du bien-être et de la santé mentale me permettent de vous accompagner dans un environnement sécuritaire et bienveillant.


Pour prendre rdv par Zoom:




Pour des services gratuits, informez-vous auprès de votre CIUSS

ou composez le: 1-800-265-2626 pour de l'aide 24/24. Les groupes de support comme AA, NA, OA, CA, GA, DAA sont aussi d'excellentes ressources gratuites pour vous accompagner dans une démarche de sobriété.


Une vie libre, sobre et lucide est possible et je la souhaite au plus grand nombre,

au plaisir de vous coacher,


Geneviève



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